Le témoignage affectif a vite cédé la place aux larmes. Joie et peine se font des tacles. L’être cher finit par s’engouffrer dans le ventre creux de l’oiseau en acier appelé avion.
Le chômage fait les choses. Quand un problème de femme s’y mêle, ça devient compliqué. Les deux jumelés te conduisent à faire des crises. Tout chez toi souffre. Même tes proches t’énervent. Le seul moyen de gérer le stress occasionné, c’est d’être mobile. Et la marche à pied est mon unique moyen de déplacement. Je suis donc dans mes « waka » sans destination fixe ce vendredi. De rue en rue, de quartier en quartier, je marche. Sans repos. Un peu comme ce chien dont-on a coupé la queue. Voila pourquoi, certains m’ont surnommé le « Usain Bolt de la marche à pied » à Douala. Ça ne fait rien. J’accepte. Au bout de quelques heures, j’entends seulement : crac ! Ma dernière chaussure de noël dernier vient de lâcher. La semelle s’est cassée. Merde ! Quand la malchance te suit, hein… Heureusement, je suis à un endroit où je peux m’asseoir un instant. Heuch… ! C’est l’aéroport international de Douala.
Il n’y a presque pas de centimètre de libre ici. L’aérogare grouille de monde. C’est ainsi tous les jours de la semaine. A la faveur de l’arrivée ou du départ d’un proche, l’aéroport devient un lieu des rêves et des espoirs. J’espère réaliser le mien aujourd’hui ? Accolades, cris et bourrades s’entremêlent. Les flashes crépitent. Les petits badauds rôdent et demandent les euros aux « newcomers ». Dans la foulée, quelques billets sont chipés des mains de l’un d’eux. Peut-être une façon de lui souhaiter la bienvenue au Cameroun. Malgré la chasse à l’homme entreprise par deux policier de l’aéroport, le « frappeur » a réussi s’enfuir. On dirait une séquence de film policier sans caméra et réalisateur. Orrrrr ! Je me ballade dans le hall de l’aéroport. Et soudainement, je m’arrête. Sur l’une des marches de l’escalier conduisant au balcon où l’on a une vue imprenable sur la plateforme aéroportuaire, elle est assise. Certainement qu’elle attend un proche qui revient de l’étranger. Elle me regarde depuis quelques instants. Le sourire au coin.
Ce sourire est identique à celui de Nadia. Te rappelles-tu encore de cette Nadia ? Non, non, non… ? Tu as la mémoire en poussière ou en fumée ? Ok. Nadia est la fille sexy qui m’a obligé, tendrement et poliment, à devenir pousseur à Abuja au Nigeria. Cette fille de l’aéroport est belle comme un soleil en plein minuit… Lire la suite ici
Frank William BATCHOU
Si tu as trop mal prend le prochain avion lol
philosophie des temps modernes!… j me regarde ds le miroir et j voi un monde ki reflete ma realite virtuel! sens?
bo sourir
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Thanks so much ! Blessings !
Ces quelques lignes m’ont transporte dans le nirvana merci pour le remontant matinal
« Usain Bolt de la marche à pied »