Chronique d’un voyage kamikaze (1)
Dans les #Mapanes, il se raconte un tas d’histoire sur le phénomène Boko haram dans la région de l’Extrême-nord du Cameroun. Nous avons pensé aller vivre ça en direct. Enquêter sur le phénomène. Sauf que l’aventure s’est déroulée autrement. Bienvenu dans le #Toli du mapaneur.
Planter un décor. C’est (très souvent) comme mettre des plants de choux en terre en pleine saison pluvieuse. Tout en se demandant s’ils grandiront ou pourriront en terre. Une chose est sûre, qui ne craint rien n’a rien. Enfilez donc vos maillots de bain et suivez le maître nageur.
Eloigne de moi cette coupe
Il est des situations dans lesquelles on (re)découvre son côté pieux. Le soleil vient de mourir, lentement, dans les bras de la nuit. Point d’organiser une cérémonie funèbre pour ça. C’est la logique de la nature. Un vent frais souffle et agite les feuillages des arbres. La tête posée sur mes bras croisés sur mes genoux repliés, je prie. C’est peut être surprenant pour vous. Mais oui, je prie. Comment ne pas le faire quand je suis esseulé dans ce bas-fond de la falaise de Ngaoundéré. Les phrasés de prière oubliés depuis l’époque de la catéchèse à l’Eglise évangélique du Cameroun, paroisse de Bafang II, sont ressuscités. Ils s’agencent seuls et se succèdent à une vitesse faramineuse. Je suis certain que même les papes François, Benoît XVI ou feu Jean Paul II n’avaient jamais été aussi rapide. Dans cette prière interminable, je demande au Seigneur d’éloigner de moi la coupe d’une éventuelle agression de bandits et/ou d’animaux sauvages. On ne sait jamais. Une morsure pour te plonger dans la prison d’Ebola. Qui sait ? N’est-ce pas que c’est la maladie qui chauffe dehors maintenant ? Il faut être prudent. Et d’ailleurs, est-ce que c’est le Seigneur qui m’a d’abord demandé de venir ici ? Même moi ci hein !
Je n’étais pourtant qu’au bout de cette aventure après deux nuits passées à la belle étoile. Deux nuits arrosées par la nuit. Tremblant comme une feuille d’arbre traumatisé par le vent, je fais la rencontre d’un monsieur. J’ignore d’où il sort à pareille heure avec une machette à la main. C’est probablement ma dernière heure sur cette terre des Hommes. Plus il avance vers moi, je commence à revoir les visages de mes aïeux ayant quitté ce monde, bien des années avant. Contrairement à l’image que je pouvais avoir de monsieur Haliyou (l’orthographe du nom importe peu à cette heure-ci), c’est un gentil homme qui tutoie la cinquantaine. On échange pendant quelques secondes et il décide de me recueillir dans son domicile pour la nuit. Donc, les bon-samaritains existent encore de nos jours. L’homme habite, avec sa petite famille, une petite maison en terre-battue et crépie. En vous épargnant de notre longue conversation de la nuit où il me persuadait de retourner chez-moi, j’ai constaté que « Dou » était le dénominateur commun de tous les noms de cette maison : Haliyou, Hamidou, Mohamadou, Saydou… Peut-être que leur fille cadette s’appelle aussi Zénadou au lieu de Zenabou.
Un deuil sauve un soldat en détresse
A en juger la position du soleil dans les cieux, comme dans notre enfance, il devait être environ 13h. Ma montre a cessé de trotter depuis quelques temps. Nous sommes mardi 19 août 2014. Cette marche en direction de l’Extrême-nord (dans le but d’enquêter sur le phénomène Boko Haram qui sévit dans cette région) entamée depuis quelques jours est prédominée par la fatigue à outrance. Je me demande même comment font les gars qui accompagnent les troupeaux de bœufs. Il paraît que dans la Bible, il est dit que « Dieu n’oublie pas les oiseaux du ciel à plus forte raison ses enfants sur terre ». Cou-ci cou-ça, je tombe sur une cérémonie funèbre. Il n’y a aucune photo accrochée à un battant de porte, de fenêtre ou à un morceau de bois. Du moins, mes yeux n’ont rien vu. Il n’y a pas de programme distribué. Juste un cercueil placé au centre de la cour. Des femmes pleureuses vêtues de pagne dans un coin. Les hommes dans un autre. C’est la première fois que j’assiste à une telle cérémonie en milieu musulman.
Pour être sérieux, j’ignore qui est décédé ici. Et même si je savais, où est le problème ? Il y a une chose que vous devez savoir, dans nos #Mapanes, quand il y a deuil, chacun pleure sa part de mort. Tout doucement, je me suis fondu dans la masse. Puisque ma tendre grand-mère chérie avait définitivement quitté cette terre au cours d’un mois d’août (enterrée le 8 août 2014), j’ai pleuré. J’ai même cru que les larmes devaient tarir dans cette masse humaine que je suis. Rien ! J’ai pleuré au point où une maman et sa fille sont venues me calmer. Suivi d’un robuste plat de légumes pour reprendre mes forces. Un soldat en détresse vient d’être sauvé. Rendez-vous demain pour la suite !
Frank William BATCHOU
A Ngaoundéré
Donc tu as cry jusqu’à on t’a chou les légumes sautés????
LOOOOOLLLL vrai vrai le ndok c’est le courage hein!
C’est le lait mon frère. Qui ne risque rien n’a rien Dani Feze
Abollion la geurre sur terre l africain se tue entre eux le meme sang (DISONS NON LA GEURRE ENTRE NOUS)
Bien dit mon frère !
DIS MOI FRANK EST-CE UNE HISTOIRE VRAIE OU ALORS C’ETAIT JUSTE UNE NARRATION D’UNE HISTOIRE IMAGINAIRE QUI ANNONCE LA SORTIE D’UN ROMAN ECRIS PAR TOI?
Mrci
Vivement la suite mn frangin
Demain chap chap. c’est déjà prêt !
la suite on frére
grand frère pardon ne va pas die là-bas hein
C’est le chemin de tous Nora Ingrid
oui mais hum en tout cas bonne chance
La suite oo mon frére
Diarra sait tu qu’ en consommant les produits occidentaux tu finances indirectement pour la guerre dans un pays africains; vu que ce sont ces hommes d’affaires occidentaux qui financent directement pour la guerre sur notre cher beau continent.
@frankywilly ce voyage l’était vraiment, vue cette description le + important c’est que tu sois en vie…
Vivement la suite
mdr je wait la suite man ….tu as porpor traveled ? hummm soit prudent
La suite vient d’être mis en ligne. Le lien dans quelques sexondes. Oui, j’ai vraiment voyagé bro Vincent Le Grand
les occidentaux vont ils nous libérer définitivement?
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