Dans la posture d’un templier de Shaolin
Curateur de musée. Il est en quelque sorte ce cerveau du musée. Tant, il maîtrise au bout du doigt et restitue dans les moindres détails aux visiteurs, tout le patrimoine culturel ici présent.
Combien sont-ils au Cameroun à avoir rencontré un moine ? Très peu sûrement. Je ne suis pas épargné. Discret et toujours réfugié dans leur monastère. A travers les films et certains documents, j’ai appris que c’est quelqu’un de très hospitalier et qui parle en connaissance de cause. Il passe plus de temps entre étude et méditation. Un peu comme Hô Chi Mihn, le père du Parti communiste vietnamien, dirigeant de la révolution vietnamienne qui a battu les Américains et les Français. Des traits de caractères retrouvés chez les curateurs de musée. Des travailleurs presque casaniers. Et quasi-inconnu des Camerounais. Comme les moines et Hô Chi Mihn. Pourtant, les curateurs de musée sont le cerveau du musée. Leur attribution n’est pas connue de leur employeur. « Ils nous assimilent très souvent au guide touristique. Pourtant, il devrait en principe avoir un guide au musée pour orienter les touristes. Généralement, c’est le curateur qui s’occupe de cette tâche. Ce qui n’est pas bien », regrette Raoul Nzognou Tanedzeu, curateur au Musée de Bamendjida. Que faites-vous, curateurs, pour un recadrage de vos attributions par la hiérarchie ? « Notre collègue Flaubert Taboue Nouaye a initié de nous rencontrer au sein du Cercle des curateurs du Cameroun. Initiative restée lettre morte. A notre niveau, on a décidé d’en parler à notre hiérarchie. Si le ministère du Tourisme pouvait sensibiliser ces décideurs sur nos attributions, ça faciliterait la tâche », pense-t-il.
Un curateur de musée (et non conservateur de musée comme on appelle par abus au Cameroun, selon Raoul), est le responsable scientifique et patrimonial du musée qui « s’occupe de l’inventaire, de la documentation des œuvres, des recherches scientifiques, de la conservation préventive des collections, de la sécurisation des œuvres, de la préparation des cartels, du marquage des œuvres, etc. », souligne Rachel Mariembe, la directrice adjointe en charge de la Conservation au Musée des civilisations de Dschang. Quotidiennement, « on prépare les fiches d’inventaire des objets, les contrats de dépôt d’œuvre, la conservation préventive des œuvres, le traitement curatif des objets attaqués par les insectes…»
Formation
Ne l’exerce pas qui veut. Mais qui peut. Après une formation de trois ans. Bien sûr. « Après le Bac, on s’inscrit en muséologie qui n’existe pas au Cameroun. Là, on acquiert des connaissances et la documentation sur la collecte de l’information et des objets pour pouvoir écrire des catalogues afin de pouvoir mieux informer les personnes extérieures. J’ai fait deux ans de théorique et un an de pratique avec trois grands modules : la muséologie, la muséographie et les nouvelles technologies », précise Raoul Nzognou Tanedzeu. Rachel de tempérer : « On a déjà la filière Archéologie et gestion du patrimoine culturel qui s’évertue à donner des notions de conservation aux étudiants. Par ailleurs, après dix ans de terrain, on peut faire la capitalisation des connaissances dans une université française pour avoir le titre de conservateur de musée ». Curateur de musée, un métier prometteur à découvrir et exercer.
Frank William BATCHOU
cool
salut, billet intéressant, j’ai appris quelque chose de plus. mais le titre n’est pas explicite…lol. bonne continuation !!!
Merci Bénédicta. L’essentiel est de transmettre un message, une information. J’ai pris note pour la non-explicité du titre. Merci pour la remarque et le soutien.
Moi! Si. The Tibertans
Good day! I just would like to give a huge thumbs up for the nice information you’ve gotten here on this post. I will be coming back to your blog for extra soon.
Very interesting details you have remarked, appreciate it for posting. « A big man is one who makes us feel bigger when we are with him. » by John C. Maxwell.
Thanks !