Idylle Mamba : « Nous allons promouvoir la culture centrafricaine au-delà de ses frontières à travers Ti-Î Festival »

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Son talent musical n’est plus à démontrer. Auteur de l’album « Bêkou », Idylle Mamba arbore une nouvelle casquette pour un nouveau challenge, celle d’organisatrice du Ti-Î Festival. A 12 jours de ce rendez-vous de la culture centrafricaine au Cameroun, elle nous parle des préparatifs et des difficultés qu’elle rencontre sans pour autant abandonner.  

Bonjour Idylle Mamba. Au-delà de l’artiste musicienne que vous êtes, vous portez désormais une nouvelle casquette, celle de promotrice du festival Ti Î Festival. Quel est son objectif ?

L’objectif principal est de promouvoir la culture centrafricaine au-delà de ses frontières en faisant découvrir, par la même occasion, l’autre visage de la Centrafrique que celui dont-on a habitué les gens sur les chaînes de télévision. Secundo, reconnecter les centrafricains à leur culture, leur tradition, faire un petit retour à l’enfance pour redécouvrir les rythmes de chez nous en  musique, en danse, mais surtout les jeux traditionnels comme le Kissoro, Ngbaba, Hamté qu’ont pratiqué n’importe quel centrafricain dans son enfance. Le dernier point, c’est rendre fier les centrafricains du monde entier mais particulièrement ceux du Cameroun, qu’ils n’aient pas honte de s’affirmer en tant que centrafricains et aussi leur donner de l’espoir ; espoir que tout est possible et que tout ira bien si nous nous tenons les mains dans les mains.

A quoi devons-nous nous attendre pour un tel festival rendu à sa première édition ?

Beaucoup de belles surprises. La culture centrafricaine est très riche. On vous fera voyager chez nous, partager la bonne humeur propre aux centrafricains. Les mets centrafricains seront au rendez-vous. L’ambiance à la centrafricaine et également des talents cachés centrafricains artistiquement parlant.

Plusieurs artistes centrafricains sont annoncés pour ce rendez-vous des 2 au 3 décembre 2017. Peut-on en savoir plus sur ceux qui viendront et ce qu’ils proposeront sur place ?

Nous avons retenu 4 groupes centrafricains pour cette 1ère édition.  Le Ballet National, qui représente  la diversité culturelle centrafricaine en terme pas de danse, le groupe de musique Mozewa qui fait de la musique typiquement centrafricaine avec des rythmes de chez nous, les perroquets, ce sont trois jeunes qui excellent en ce moment sur la scène internationale, finalistes du grand top show sur A+ l’Afrique a un incroyable talent 2016, et enfin le groupe de jeune hip-hop du label Ngaragba Musique. Bien qu’il fasse de la musique urbaine, ce groupe garde leur originalité et leur identité en utilisant le Sango comme base de leur musique.

Initialement prévu les 4 et 5 août dernier, qu’est-ce qui a justifié le report pour décembre et le choix de Youpwe ?

Déjà la période d’août n’était pas favorable, car c’est une saison pluvieuse, ça c’est la première raison. Deuxième raison, lors de mon séjour à Bangui au mois de juillet 2017, j’ai pu rencontrer quelques membres du gouvernement centrafricains qui étaient enthousiasmés à l’idée de cette initiative. Ils ont décidé de nous accompagner sur ce projet mais trouvaient la période un peu courte donc, ils nous ont demandé de reporter pour mieux s’organiser. Nous sommes toujours dans l’attente des réactions de leur part.

A 12 jours du festival, où en est-on avec les préparatifs ? Tout est-il fin prêt ?

Nous nous battons comme nous pouvons avec les moyens de bord pour au moins poser les fondations. Nous avons reçu à l’heure actuelle l’aide Symbolique de SOFIA CREDIT (Société Financière d’Afrique) qui nous a remis une enveloppe, plus 150 Kits scolaires pour les enfants, plus l’ouverture d’un compte bloqué à leur guichet où elle fait appel aux bienfaiteurs de collecter des fonds pour la réussite de cet évènement. SOFIA Crédit est la première société centrafricaine à nous soutenir et nous tenons à la remercier pour son geste.

Quel message au public pour clôturer cet échange ?

Nous voulons dire aux centrafricains à travers ce festival qu’il est temps que chacun de nous prenne ses responsabilités. L’Etat c’est toi, c’est moi. Nous devons oser, sans avoir peur de tomber et quand on tombe, on se relève et tout seul, ainsi va la vie. Alors, il faut arrêter de nous lamenter sur notre sort. Nous devons nous battre jusqu’au dernier souffle pour ramener la paix chez nous à travers des petites actions comme celle-ci. Nous les appelons à venir massivement. Ensemble, nous ferons un tour à l’enfance sans se soucier des préjugés, le temps des 2 jours du festival. Rigolons, amusons-nous comme si c’était la dernière fois.

Merci Idylle pour ta disponibilité

Merci à vous !

Entretien réalisé par : Frank William Batchou

2 commentaires sur « Idylle Mamba : « Nous allons promouvoir la culture centrafricaine au-delà de ses frontières à travers Ti-Î Festival » »

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