L’extrême talent de X-trem Fusion

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Loin des battle classiques juvéniles et monotones, cette compagnie est fortement ancrée dans la création innovante. En fusionnant les danses africaines au hip-hop, son travail émeut le monde.

Cinq mousquetaires. Partis de Mimboman, leur quartier d’enfance à Yaoundé, ils asseyent progressivement leur notoriété sur le plan international. Ce grâce à un travail quotidien. De retour d’une tournée européenne entre février et avril 2016, la Cie Xtrem Fusion composé d’Aurelien Mouafo, Michel Ateba, Alexandre Hervé Ayissi, Blaise Julien Eteme Atangana et Eric Marius Pounde, ne s’est pas arrêtée un instant pour savourer les retombés de ce succès européen. Loin d’elle, cet esprit juvénile de fêtards. Immédiatement, elle s’est remis au travail « pour la saison 2017 – 2018. Nous travaillons sur une nouvelle création qui aboutira à une tournée internationale », rappelle Eric Marius Pounde aka Mario. Mais avant, la bande a éclaboussé de son talent, la scène du festival « Danse Afrique Danse » à Ouagadougou au Burkina-Faso puis, la supervision de la 3ème édition de la compétition Battle X-Trem, réunissant les danseurs de l’Afrique centrale, du 17 au 19 décembre à l’Institut français à Yaoundé, dont l’initiatrice est la Cie X-Trem Fusion. Une belle communion pour clôturer l’année en beauté.

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Danseurs hip-hop, ils le sont. Restés dans le stéréotype des musiques du milieu, ce n’est pas leur dada. Les cinq mousquetaires vont bien au-delà en associant, dans leur créativité, la musique urbaine aux danses africaines. Une signature facilement apposée dans des créations comme « Minkang », « hip hop meets classic » avec le chorégraphe allemand STORM ou « résistances farouches ». Une marque que ses autodidactes de la danse ont conçue à la suite de nombreuses battles (en solo et en groupe), dans les danses expérimentales et des formations dans de prestigieuses écoles de danses africaines comme l’Ecole de Sables au Sénégal. Il y a de quoi porter, avec fierté, depuis plus de dix ans, ce nom X-Trem Fusion. Aujourd’hui, le groupe se « considère comme un laboratoire d’expérimentation de la chose dansée, qui croit en l’interconnexion des formes de danse ».

Le partage est l’un de leur plat favori. Sur et en dehors de la scène. En plus du Battles X-Trem qu’elle organise pour partager cette passion, la compagnie s’est lancée, depuis quelques années, dans la formation des jeunes dans les instituts français et alliances franco-camerounaises du pays, des workshops avec des déficients visuels et personnes handicapées, et pendant un mois dans des écoles primaires, collèges, lycées et le musée de danse à Rennes en France. Ce grâce à un modèle personnel de transmission appelé « Déconstruction et reconstruction des danses hip-hop et africaines ». Ces architectes de la danse ont gravi des échelons en remportant entre autres le trophée de vainqueur de Dance crucial conflit en 2003, meilleur Danse crew au Kamerhiphop en 2007 à Yaoundé, et champion d’Afrique du Malta Guiness street dance en 2010. Une chose est certaine, l’extrême progression de la Cie X-Trem Fusion est loin de s’estomper.

Frank William Batchou

   

11 commentaires sur « L’extrême talent de X-trem Fusion »

  1. Merci pour cette belle découverte. Ces danseurs donnent envie de voir leur spectacle en live.
    Ont ils le projet de venir en France?

  2. Non !!! j’ai eu l’honneur de le cotoyer juste après leur prix avec Malta Guinness… Non !!! ils sont juste maravillosa, maintenant ils savent ce que je pense donc bonne continuation à eux

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