Elle passe par la campagne de vaccination adressée à toute personne âgée de 1 an au moins et vivant dans la ville de Douala, précisément dans les districts de santé de Bonassama, Nylon, New-Bell et Japoma. C’est du 25 au 30 mars 2021.
Le personnel de santé de la région du Littoral s’est mobilisé en 2020. Une première campagne de vaccination a été menée malgré le contexte difficile dû à la pandémie mondiale du Covid19. Beaucoup se sont montrés réticents à cause des fausses informations qui évoquaient « les vaccins tests du coronavirus sur les populations africaines », explique James Longsi, membre de l’équipe de sensibilisation du Centre régional de prévention et de la lutte contre les épidémies du Littoral (Cerple). Résultat de course, seul 39.5% de la population a été vacciné.

Avec de telles statistiques, impossible d’être à l’abri. Pour preuve, l’on a enregistré 10 nouveaux cas suspects pour 1 décès de choléra dans la région du Littoral entre janvier et mars 2021. Avec un taux de létalité de 10%. Les districts de santé ayant présentés les cas suspects sont : Manoka (8 cas), Bangue (1 cas) et New-Bell (1 cas).

Fort de tout ceci, un 2ème tour de vaccination contre le choléra est en cours dans la région du Littoral. Il va du 25 au 30 mars 2021. 4 districts de santé sont concernés. Lesquels totalisent 14 aires de santé. Il s’agit de : New-Bell (10 aires de santé), Bonassama (2 aires de santé), Nylon (1 aire de santé) et Japoma (1 aire de santé). Toute personne âgée d’1 an et + est concerné par le vaccin. Le vaccin est oral contrairement à celui du Covid19. Par ailleurs, « tous les membres des équipes qui seront sur le terrain pour effectuer les vaccinations subiront au préalable des tests de Covid19 et seront appelés à respecter les mesures barrières pour éviter toute contamination », précise Dr. Mossi Hans, coordonnateur du Cerple. Et James Longsi d’ajouter : « Le vaccin administré permet de produire des anticorps pour lutter efficacement contre la maladie. Il faut au moins 2 doses de vaccin contre le choléra pour être assez protégé ».
En attendant le passage des équipes de vaccination, il est important d’assainir votre environnement. Eviter de consommer de l’eau ou des aliments souillés, d’entrer en contact avec les vomissures, selles et lingeries souillés des malades de choléra. Penser à se faire vacciner. Car, se « vacciner sauve des vies ».
Frank William Batchou